
Le sprinteur de Cofidis va retrouver des routes qui lui ont souvent réussi.
Un départ dans le Cher (Vierzon), une arrivée dans la Creuse (Dun-le-Palestel), mais le plus gros du morceau dans l’Indre. La 3e étape de la 80e édition de Paris-Nice, mardi 8 mars, risque de rappeler d’heureux souvenirs à Bryan Coquard. Alors qu’il vient d’endosser le maillot de Cofidis, le sprinteur de poche de 29 ans a autrefois brillé de mille feux sur les routes du département, à l’aube d’une carrière professionnelle qui s’annonçait des plus prometteuses.
Premier coup d’éclat le 21 juillet 2012, au regretté Grand Prix Cristal Énergie, alors manche de cette Coupe de France DN1 où les meilleurs amateurs de France jouent des coudes.
Alors âgé de 20 ans et membre de Vendée U, Bryan Coquard franchit la lignée d’arrivée à Chaillac les bras en V devant un certain Warren Barguil (CC Étupes). La preuve, soit dit au passage, qu’il peut aussi tirer son épingle du jeu sur les routes casse-pattes du sud de l’Indre qu’il va retrouver aujourd’hui lors de cette 3e étape de Paris-Nice.
Cet été 2012, à Chaillac, ce fut le début de la popularité pour Bryan Coquard, laquelle explosera un petit mois plus tard, sur la piste du vélodrome de Londres, où le Nazairien décrochera la médaille d’argent de l’omnium aux Jeux olympiques.
Instant Classic
Deuxième coup d’éclat dans l’Indre un an plus tard, le 25 août 2013. « Le Coq » est passé professionnel, dans les rangs de l’équipe Europcar, et se présente à la Classic de l’Indre 2013 avec l’étiquette de vainqueur potentiel. Un statut qu’il assumera pleinement au prix d’un sprint d’anthologie sur l’avenue de La Châtre. Sans équipiers pour l’emmener car tous partis au tas lors d’une chute massive à la flamme rouge, enfermé derrière le premier rideau de sprinteurs, Coquard déboîte et produit un effort dingue pour venir coiffer l’Italien Gavazzi sur la ligne.Une décennie est passée depuis ses deux faits d’armes dans l’Indre et Bryan Coquard n’a peut-être pas eu la carrière qu’on lui présageait. Mais, à l’approche de la trentaine (il les fêtera le 25 avril), il revit un peu depuis le début de saison, lauréat de l’Étoile de Bessèges et d’une étape du Tour de la Provence.
Un état de forme qu’il comptait faire fructifier sur ce Paris-Nice 2022, ciblant « trois premières étapes importantes pour moi. » Les deux premières lui ont échappé (18e et 12e), la troisième sera-t-elle la bonne ce mardi 8 mars sur des routes qui lui ont autrefois particulièrement réussi ?